La communication bienveillante, plus connue sous le nom de “Communication Non Violente” (CNV), est une technique élaborée dans les années 60 par un psychologue américain nommé Marshall Rosenberg (6/10/1934 – 7/02/2015). Le docteur Rosenberg a construit sa vision et son modèle de communication non violente en s’imprégnant de plusieurs influences. Il s’est inspiré de la pensée du célèbre Mahatma Gandhi (2/10/1869 – 30/01/1948), apôtre de la non violence (Ahimsa). Il s’est également inspiré de l’illustre psychothérapeute américain Carl Rogers (8/01/1902 – 4/02/1987). Rogers est l’un des fondateurs de la psychologie humaniste et père de « la non directivité », de « l’écoute active » et de « l’approche centrée sur la personne ».
Très tôt dans sa vie, Marshall Rosenberg a pris conscience que les problèmes de communication et de violence dans les relations étaient omniprésents dans les sociétés dites modernes et civilisées. Ce dernier s’est alors donné pour mission de développer un outil cohérent et efficient de communication. Il pourrait ensuite le diffuser dans le monde afin de pacifier les relations humaines et sociales.
Il appela sa méthode la Communication Non Violente (CNV), que certains nomment maintenant communication bienveillante. Communiquer est un art. Peu de gens savent réellement dialoguer à partir de ce que certains philosophes nomment « l’intelligence du cœur » ! Malgré leurs talents et leur intelligence, les grands orateurs et conférenciers ne maîtrisent que très rarement dans leur vie de tous les jours, ce type de manière d’être et de penser.
Le langage « girafe » et la communication « chacal »
La communication non violente est une communication bienveillante qui jaillit du cœur et rayonne à l’entour. Marshall Rosenberg associa ce type de communication humaniste à l’image de la girafe. En effet, c’est l’animal qui possède le cœur le plus gros. Au « langage et à la communication girafe », il opposa le « langage et la communication chacal ». Ce spécialiste de la résolution des conflits utilisa l’image du chacal pour représenter tous ceux et celles qui ont des difficultés à communiquer.
À notre époque, malgré le progrès, quand les gens sont submergés par leurs émotions et/ou leurs intentions négatives, ce « langage chacal » réapparaît promptement avec toute sa toxicité, de la même façon qu’un serpent qui crache son dangereux venin. Ce « langage chacal » toxique est fait essentiellement, de ressentiment, de manipulation, de dévalorisation et de non respect de l’autre mais aussi de soi même. Comme antidote à cette communication toxique, source de souffrances et d’incompréhensions, le docteur Rosenberg a élaboré la CNV.
Qu’est-ce que la communication non violente
La communication non violente est un art de vivre et de penser. C’est aussi une « hygiène relationnelle » qui permet non seulement la gestion des conflits, mais aussi leur résolution. Savoir communiquer en douceur avec cette intelligence du cœur, qui fait les Grands-Êtres, est une clé du succès et de l’épanouissement humain. Cela est essentiel dans la vie sociale, familiale, sentimentale et amicale. C’est en prenant véritablement conscience de notre quasi incompétence en matière de communication et de relation que nous pouvons progresser. Surtout dans les moments où nous sommes emportés par nos émotions, il est crucial de reconnaître cette faiblesse. En faisant cela, nous pourrons décider d’apprendre ce nouveau mode de communication pacifique.
Les principes de la communication non violente
La communication non violente est une méthode de dialogue. Elle est basée sur l’écoute, le respect, la bienveillance, la sincérité, l’objectivité, l’empathie et la précision dans la communication. Les jugements, les reproches, les menaces, la culpabilisation, la dévalorisation et la manipulation sont exclus de ce système de communication pacifique et positive. Pour paraphraser le titre du livre de Thomas d’Ansembourg, dans la communication non violente “nous ne recherchons pas à être gentil mais à être vrai”.
Cette méthode de dialogue s’appuie sur 4 piliers
- L’observation et la description claire et précise de la situation.
- La prise de conscience puis l’expression de l ‘émotion ou du sentiment présent dans l’instant.
- Le ressenti puis la verbalisation de notre besoin.
- L’élaboration puis la verbalisation d’une demande claire et réaliste en lien avec notre besoin.
Nous pouvons résumé succinctement ces 4 étapes de la façon suivante : il s’est passé ceci….j’ai ressenti cela….j’ai réalisé que j’avais besoin de….je te demande de….
Exemple :
- Nous avions rendez-vous à 20h00 et il est 20h30, cela fait 4 fois en un mois !
- j’étais à la fois inquiet et en colère et de plus je n’aime pas attendre !
- j’ai besoin de ponctualité, de sécurité et d’équilibre dans ma vie !
- je te demande donc de faire en sorte d’arriver à l’heure, quand nous avons rendez-vous ensemble !
En savoir plus sur la Communication Non Violente
Pour faire plus ample connaissance avec la communication non violente, je vous propose de lire le roman du Docteur Anne Van Stappen, dont le titre est « Ne marche pas si tu peux danser ». Ce livre-roman vous initiera à la communication non violente, tout en vous aidant à vous évader et à voyager le temps d’une bonne lecture.
Vous pouvez également lire un des livres de Marshall Rosenberg. C’est une initiation à la communication non violente. Il s’appelle : «Les mots sont des fenêtres, ou bien ce sont des murs ».
Finalement, si vous n’avez pas envie de lire, vous pourrez écouter sur You Tube en Audio-Livre : « Dénouer les conflits par la Communication Non Violente » de Marshall Rosenberg.