Gestion du stress

Le terme «stress» vient du latin «stringere» qui veut dire serrer / resserrer. Effectivement, quand nous sommes stressés, tout se serre et se resserre dans l’organisme.

Signification du vocable «stress»

• l’agent stresseur, source de tension et d’angoisse,
• la réaction d’alerte et d’adaptation face à l’agent stresseur,
• l’état corporel, émotionnel et mental dans lequel se trouve la personne stressée.

Types d’agents stresseurs

• les stresseurs matériels (soucis d’argent, panne de voiture, fuite d’eau, embouteillage, etc.)
• les stresseurs relationnels (conflits familiaux, tension au travail, agression verbale, etc.)

Hans SELYE (1907 – 1982) a été dans les années 50 le père fondateur du concept de stress. Ainsi, il définissait le stress comme un ensemble de réactions physiologiques et psychologiques, mises en œuvre par la personne pour s’adapter à une situation particulière et inhabituelle.

La réaction au stress peut être adaptée et efficace ou inadaptée et inefficace. Le bon stress est l’expression et la résultante d’un maximum d’énergie disponible pour l’action et la réflexion, ce qui engendre généralement la réussite. En ce qui concerne le mauvais stress, il est lié à un décentrage de l’attention. L’énergie est alors fixée et concentrée sur les sensations et les émotions. La pensée et les actes deviennent alors inefficaces et la réussite peu probable. Le bon stress se nomme «eustress» et le mauvais stress «dystress». Hans SELYE a appelé le stress : «syndrome général d’adaptation».

Les 3 étapes du syndrome général d’adaptation

• la phase d’alarme (état d’alerte)
• la phase d’adaptation et de réaction (mobilisation de l’énergie et des ressources)
• la phase d’épuisement et d’effondrement.

A quoi sert le stress ?

Contrairement aux idées reçues, le cerveau archaïque est d’un point de vue biologique, programmé pour la survie et non pour le bonheur. Ainsi, le stress est une fonction naturelle et adaptative qui participe à cette logique biologique de survie. Il permet donc à l’organisme de s’adapter à des situations imprévues, menaçantes ou contraignantes. Ce bon stress est une réaction physiologique, psychologique et neurologique quasi instantanée. Cette réaction permet la mobilisation de l’énergie pour attaquer ou fuir.

Le bon stress est un stress qui ne dure pas !

Effets du stress prolongé

Quand une situation menaçante et une tension intense se prolongent, et que la personne en danger ne trouve pas de solutions, le stress ne peut pas diminuer. L’organisme ne récupère pas et reste en état d’alerte. Cela consomme les réserves d’énergie de l’organisme.

Impact du stress sur la santé

Si les ressources de l’individu surpassent les contraintes, le stress a peu d’impact négatif sur la santé. En revanche, si les contraintes dépassent les capacités de l’individu, le stress entraîne de l’acidose et de la déminéralisation. Il épuise les glandes surrénales, réduit les défenses immunitaires et devient une cause majeure de diverses pathologies.

Maladies associées au stress

Le stress négatif, ou dystress, est impliqué dans de nombreuses maladies, y compris cardio-vasculaires, infectieuses, dermatologiques, glandulaires, digestives, uro-génitales, neurologiques, et neuro-psychiques. Il peut aussi contribuer à l’échec scolaire, l’épuisement professionnel (burn-out), les blessures sportives, et les accidents.

Prédisposition au stress

Certaines personnes sont plus vulnérables au stress, notamment celles avec des personnalités de type A (Active, Ambitieuse, Agressive). Les individus ayant une tendance naturelle à accumuler les tensions sont également à risque.

Influence des messages contraignants

Les messages contraignants, ou « drivers », exacerbent le stress et les pathologies associées. Ce sont des programmations mentales souvent liées à l’éducation reçue pendant l’enfance, qui créent des tensions internes.

Les cinq drivers principaux

Il existe cinq messages contraignants de base : « sois parfait », « fais vite », « fais un effort », « fais plaisir », « sois fort ». Les messages « sois parfait » et « fais vite » sont particulièrement stressants et souvent responsables de mauvais stress.

Effets combinés des facteurs de stress

Au-delà des effets négatifs des drivers, les états internes négatifs comme les réactions émotionnelles et les pensées parasites contribuent également au stress. L’environnement externe, qu’il soit familial, social ou amical, joue aussi un rôle crucial dans le développement du stress, du burn-out, de la dépression et de la somatisation.

La gestion du stress et des émotions

Omniprésence du stress dans la société moderne

Le stress est omniprésent dans nos sociétés « civilisées ». Il touche nos vies personnelles, familiales, sociales, professionnelles, matérielles et environnementales.

Inégalités face au stress

Nous ne sommes pas tous égaux face au stress. La maîtrise de nos émotions, notre hérédité, notre éducation et nos expériences passées influencent notre tolérance et notre vulnérabilité au stress. Pour certains, la gestion du stress est donc plus difficile à acquérir que pour d’autres.

Capacité d’apprentissage et d’adaptation

Malgré ces différences, chaque individu peut apprendre à gérer son stress et à mieux maîtriser ses émotions. Le cerveau a d’énormes capacités d’apprentissage et d’adaptation.

La gestion du stress comme mode de vie

Gérer son stress n’est pas seulement un savoir-faire, c’est un état d’esprit et un mode de vie. C’est en quelque sorte un art de vivre et une maîtrise de soi.

Techniques et apprentissage pour la maîtrise du stress

Contrôler son stress nécessite un entraînement, un apprentissage et une rééducation personnelle qui prennent du temps. Il existe de nombreuses techniques modernes pour apprendre à gérer son stress, son mental et ses émotions. Parmi les méthodes les plus connues, on trouve la sophrologie, le yoga, la méditation (Mindfulness, Zazen, Vipassana), la cohérence cardiaque, la pensée positive, la visualisation créatrice, l’imagination active, le contrôle mental, l’auto-hypnose, et l’auto-massage.

Lifestyle et gestion du stress

Une bonne gestion du stress implique aussi une alimentation variée et de qualité, une pratique sportive régulière, et l’évitement des produits excitants comme la drogue, le tabac, l’alcool, le café, et le thé noir. Un environnement social sain et positif, une vision de la vie basée sur la sobriété heureuse, l’orientation vers les solutions, l’intelligence du cœur, la communication non violente, et l’union avec la nature sont également essentiels.