Rêves et psychanalyse - Hypnose therapeutique Hypnose regressive

RÊVES ET PSYCHANALYSE

L’univers des rêves est étrange et hermétique. En effet, c’est une « terra incognita » dans laquelle la plupart des gens n’osent s’aventurer de peur de s’y perdre. Le rêve est un dédale de sons, d’images et d’évocations symboliques et métaphoriques. Ainsi, s’orienter et progresser dans ce monde n’est pas aisé sans « le fil d’Ariane » de l’aide d’un psychothérapeute spécialisé ou d’un psychanalyste.

Pour les personnes qui ont gardé ce lien précieux avec leur intériorité, rêver permet durant la nuit de vivre une autre vie. De plus; comme l’exprime poétiquement l’écrivain Gérard de Nerval : « le rêve est la 2ème vie de notre vie ». Le rêve nous met donc en prise directe avec l’immensité de la vie psychique. Ainsi, c’est comme une radiographie ou une IRM de la psyché qui permet la découverte de ce qui était recouvert. Il est « voie royale vers l’inconscient » (Freud) et « voie royale de la connaissance de soi » (Jung). « Lettre que le rêveur s’envoie à lui-même » (Lacan), le rêve est un message confidentiel que l’Être essentiel (le Soi) adresse au moi existentiel.

Par ailleurs, les sages et les rabbins des temps anciens avaient coutume de dire qu’un rêve qui n’est pas interprété est comme une lettre qui n’est pas lue. Outil de médiation entre l’inconscient et le conscient, le rêve est un langage. Comme tout langage, il est constitué de sons, de signes et de symboles. Le songe en cabale phonétique c’est « le son du Je », la voix de l’Être essentiel qui nous parle à travers les rêves. En conclusion, selon la vision de Sigmund Freud, le rêve qui est « le gardien du sommeil » a un sens caché. En effet, il exprime le retour des désirs et des pulsions refoulées.

Le rêve comme rébus

Pour Jacques Lacan, l’inconscient étant structuré comme un langage, le rêve est un rébus qu’il est nécessaire de déchiffrer. Le travail Freudien de psychanalyse et d’analyse du rêve par la libre association d’idées a pour but de faire émerger le contenu latent. Ce contenu est dissimulé derrière le contenu manifesté du songe.

Les symboles dans les rêves

Pour Carl Gustav Jung, dans l’interprétation des rêves, le symbole est plus qu’un simple signe. Il est passé au moule des mécanismes de condensation et de déplacement de l’inconscient. Selon sa longue expérience, fruit de l’observation de plus de 70 000 rêves, le symbole est porteur d’une énergie organisatrice et vivifiante. Cette énergie émerge de la profondeur du Soi et œuvre pour la croissance et l’individuation du moi.

La nature du rêve

Dans les mystères du rêve, c’est la nature qui œuvre et cherche à guérir. Tel la langue de Babel, le rêve est universel et obéit à des invariants que Jung nomme archétypes. Les archétypes sont des images primordiales, des champs de mémoires collectives. Ils s’interpénètrent et interagissent les uns avec les autres. Selon Jung, le Soi et les archétypes s’expriment non seulement à travers les rêves, mais aussi à travers les phénomènes de synchronicité (principe d’acausalité).

Le rêve est décrit par le père de la psychologie des profondeurs comme une fonction éducatrice et équilibrante. Il compense les carences et les excès de la personnalité consciente. Ainsi, il en fait une totalité unifiée au lieu d’un moi fragmenté.

Le rôle de la pulsion de vie

Dans le mécanisme profond du rêve, la pulsion de vie est à l’œuvre. Elle pousse la psyché à se développer et à « accoucher » de son potentiel inné. Tel l’oracle de Delphes, l’Esprit directeur du Soi parle et prophétise à travers les rêves. Il distille peu à peu ses enseignements et ses renseignements précieux pour l’avancement du processus de maturation et de métamorphose.

Certaines nuits, le rêve ne nous fait pas seulement rêver. Tel un cauchemar, il nous confronte à notre ombre, nous déstabilise et nous effraie. Prendre soin de ses rêves au quotidien en les notant, les dessinant et les analysant, c’est se mettre à l’écoute de soi-même. Cela permet d’établir peu à peu une union consciente avec les forces de l’inconscient.